Le
Ferocactus peninsulae est endémique à la basse Californie. L’espèce
très répandue connaît
de nombreuses hybridations naturelles et variations. La plante est
d’abord globuleuse puis devient cylindrique à long terme. Elle peut
atteindre 2.5 mètres de haut sur 40 cm de large. Le nombre de cotes varie
en 12 et 20 mais très souvent on en compte 13.
Plusieurs variétés ont été
décrites, le Ferocactus peninsulae var. townsendianus, le,Ferocactus
peninsulae var. santamaria etc...
Le
Ferocactus peninsulae a été collecté pour la première fois en 1867 par
William Gab du « California State Survey ». Ce dernier
prospectait la Basse Californie à
dos de mule à la recherche de minerais. Il collectait en même temps des
fragments de plantes qu’il envoyait au Docteur Engelmann de Saint Louis.
Le Docteur Engelmann sur la
base du taxon N°11 de Gabb proposa une tentative de description
pour cette nouvelle espèce mais ne fit pas de publication. Le
Ferocactus peninsulae était né mais sans description officielle. Il
semblerait que le Dr Engelmann s’interrogeait
sur les relations étroites qu’il pouvait y avoir entre le
Ferocactus peninsulae et le Ferocactus wislizenii de la zone côtière du
sud de Sonora et Sinaloa. Malheureusement, le Dr Engelmann n’eut pas le
temps de terminer ses travaux, il
décéda en 1884.
En 1896, le Dr John Coulter reprend
les travaux du Dr. Engelmann et publie l’Echinocactus peninsulae * avec
le Dr. Engelmann comme parrain dans une révision préliminaire des cactus du Continent Nord
Americain. L’histoire se complique car un an avant, le Docteur Weber du
Jardin Botanique de Paris décrit l’Echinocactus peninsulae dans un
article sur les cactées de la Basse Californie mais il n’en attribue
pas la paternité à Engelmann. Le Dr. Weber signale seulement qu’il est
d’accord avec feu Engelmann et qu’il considère le Peninsulae comme
une espèce distincte. Il signale à cette occasion qu’il ne s’appuie
pas sur les travaux d’Engelmann mais sur les éléments de prospection
de Léon Diguet.
Il y a cependant une polémique à ce
sujet. Le Dr. Weber n’aurait en fait que compiler les travaux d’Engelmann
pour s’attribuer le parrainage de l’espèce. Il n’existe aucune
trace du matériel de référence de l’Echinocactus peninsulae au Jardin
Botanique de Paris. La petite histoire
veut que le Dr Weber ait complété les travaux d’Engelmann sur
la base d’une photo noir et blanc expédiée par l’explorateur
naturaliste Français, Léon Diguet.
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