F E R O C A C T U S

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C O N S O M M A T I O N

La confiserie

…… On découpe de la pulpe de Ferocactus en fragments de moyenne grosseur puis on la fait confire et cuire avec un épais sirop de sucre pendant un temps…..La masse est mise ensuite à égoutter et à refroidir. Elle donne alors un produit très consistant qui est de bonne conservation. Ce produit se débite ensuite en fragments réguliers….. Comme la pulpe est par elle-même insipide, on a soin d’ajouter au sirop de cuisson, différentes sortes d’extraits de fruit (citron ou orange) afin de lui donner une saveur agréable.

( extrait des cactées utiles du Mexique)

Le Fourrage

Léon Diguet nous révèle dans son ouvrage posthume « les cactées utiles du Mexique » qu’en 1893 – 94 sévit une exceptionnelle sécheresse en Basse- Californie et que pour sauver le bétail servant de ravitaillement à la population de la Paz et des mines de Truimfo les Mexicains furent obligés d’avoir recours aux Ferocactus peninsulae. Malheureusement ces derniers ne tardèrent pas à la suite de récoltes exagérées à disparaître dans toutes les localités avoisinantes. Ils furent alors obligés pour continuer à subvenir aux besoins du bétail d’appareiller de petits voiliers de pêche pour recourir aux  grands Ferocactus diguetii des îles inhabitées de la mer de Cortez ( îles Carmen et Coronados). Le produit de la récolte était ensuite débarqué à la Paz d’où on le dirigeait vers les différents ranches faisant l’élevage du bétail.

L’utilisation des Ferocactus reste cependant limité car s’ils sont résistants aux fortes sécheresses, le développement  n’en reste pas moins très lent. La valeur nutritive est aussi très médiocre, la pulpe de Ferocactus est chargée en eau . Elle n’engraisse pas le bétail, elle peut seulement sauver un cheptel lors d’une désastreuse sécheresse.

Sur cette photo que je me suis permis d’emprunter au merveilleux livre « Baja California plant field guide de Norman C. Roberts », des Ferocactus peninsulae vont servir de fourrage aux cochons.    >>>

 

 

 

 

Ferocactus rectipinus

(MX, Basse Californie, photo : C. Assalit)

Feroman qui a soif.

Ferocactus covillei

(Photo: The cactaceae volume III page133)

 

 

Ferocactus cylindraceus

(photo: The cacti of the Usa - Canada, P237)

Moyen de fortune :

…. Dans les régions isolées où sévissent souvent de longues sécheresses….. un procédé original et assez simple permet, sans le concours d’aucun récipient, de collecter la quantité d’eau qui est nécessaire. Il suffit pour cela de sectionner la partie supérieure « du Ferocactus » et de creuser dans son intérieur une fosse dans laquelle, à l’aide d’une pierre ou de tout autre objet pouvant faire office de pilon, on malaxera une partie de la pulpe réduite en fragments. La cavité ne tarde pas à récolter une certaine quantité de liquide qu’il est ensuite facile de puiser…..

.....Ce procédé, employé couramment par les rancheros n’entraîne pas lorsqu’il est convenablement exécuté, la destruction complète de la plante. La partie entamée, après avoir cicatrisée peut émettre des bourgeonnements qui suffisent alors à remplacer la perte de substance.

( extrait des cactées utiles du Mexique)  

Les Ferocactus comme les Echinocactus ont ainsi sauvé plusieurs vies.

Le Dr Engelmann parlait du Ferocactus covillei comme du «  Cacataceae of the boundary survey ».

Les cas de sauvetages sont nombreux :

L’expédition du Capitan Pédro Almendez Chirinos en 1532, lorsque les troupes de ce Conquistador eurent à traverser les régions arides de la province de Sinaloa. ( Ferocactus covillei, p 43 les cactées utiles du Mexique )

Un aviateur US qui s‘est écrasé lors d’une phase d’entraînement  liée à la II guerre mondiale dans le désert. (Ferocactus cylindraceus p 238 The cacti of USA and Canada)

Un géologue qui s’est échoué sur les rivages du grand canyon ( Ferocactus cylindraceus, p 238, The cacti of the USA and Canada).

Les fruits :

Certains fruits de Ferocactus sont juteux et comestibles. Ils sont vendus sur les marchés sous le nom de « limas de biznaga » ou de « tuna de visnaga ».

C’est le cas par exemple du Ferocactus hamatacanthus ou du Ferocactus histrix.

Fruits de Ferocactus hamatacanthus   >>>

Pulpe et graines de Ferocactus

Les Indiens Chichimèques avaient recours parfois en guise de céréales à la pulpe de Ferocactus histrix ou Ferocactus macrodiscus pour confectionner le « tomales », sorte de hachis de viande mélangé avec de la farine ou de la pulpe de Ferocactus, le tout enveloppé dans une feuille et cuit à la vapeur ou à l’étouffée.

Les graines de Ferocactus peninsulae et wislizenii étaient aussi séchées puis réduites à l’état de farine.

Les épines et aiguillons

Ils ont été utilisés par les indigènes comme clous, poinçons, épingles, bijoux, lancettes, cures dents et comme hameçons de pêche.

Peinture rituelle

Le peuple Seri du Nord Ouest du Mexique extrayait la base des jeunes épines centrales du Ferocactus emoryi, les mâchait afin d'obtenir un colorant rose intense qu'ils s'appliquaient sur les joues lors de cérémonies.

Ferocactus wislizeni >>>>

 

 

Les Fleurs

Une petite recette populaire Mexicaine :

"Cabuches de biznaga" 

Ingrédients

> 1 / 2 kilo de "cabuches " (boutons biznaga)

> 1 cuillère à café de sel 

>  2 œufs légèrement battus 

> 125 grammes de chapelure ou du pain 

> 8 cuillères à soupe de beurre ou d'huile

> 1 laitue 

> 4 cuillères à soupe de vinaigrette simple

Préparation

Cuire les "cabuches" à l'eau bouillante avec de sel de 15 à 20 minutes. Retirez et égouttez. Passer  les "cabuches" dans de l'œuf battu. Écraser ensuite le tout. Faire frire dans l'huile chaude et les égoutter sur du papier sulfurisé. Servir sur un plat, entouré de salade vinaigrette.