F E R O C A C T U S

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Le genre Ferocactus

 

N.L Britton et J.N Rose

Le genre Ferocactus est une création de N.L Britton et J.N Rose. 

Sa naissance remonte à 1922 dans le volume III de leur ouvrage " The cactaceae".

Depuis cette date le genre Ferocactus a été révisé deux fois.

1/ En 1955 par G. Lindsay.

2/ 1984 par N. Taylor.

Ecologie du genre Ferocactus

                    La plupart des Ferocactus se rencontrent sur des terrains rocailleux, très perméables et très accidentés. Cependant le Ferocactus latispinus se rencontre en abondance au Mexique sur les fonds de larges vallées. Il est souvent de même pour le Ferocactus wislizenii en Arizona et Sonora. Tous ces Ferocactus  dans des terrains riches prospèrent dans des terrains riches en chaux et toutes les espèces du genre supportent gaillardement les sols basiques. Tous les Ferocactus ne sont pas des plantes du désert. Le Ferocactus viridescnes des environs de San Diego en Californie et des cotes de la Californie méridionale pousse au milieu d’autres plantes et le Ferocactus herrerae se rencontre dans la foret d’épineux de la région de Sinaloa, le plus souvent sur des plaines limoneuses où la végétation tropicale et très dense en raison des 50 ou 75 cm de précipitation estivales. C’est l’excès d’humidité qui empêche la propagation des Ferocactus vers le sud, la plupart des espèces se rencontrent dans des régions où la somme des précipitations annuelles se situe entre 7 et 55 cm. Là où les précipitations dépassent 50 cm d’eau par an, le système très particulier de stockage de l’eau n’est plus nécessaire et constitue au contraire, un handicap puisqu’il est de nature à provoquer la pourriture. D’un autre côté, ce sont les basses températures qui empêchent toute propagation du genre vers le nord. Les Ferocactus peuvent pendant de courtes périodes supporter des températures de ­6 à -10 ° c, mais on peut être certain de leur destruction quand la baisse de température persiste à des températures de l’ordre de – 2 °C. Les sujets turgescents et gorgés d’eau sont évidemment plus fragiles que ceux déjà desséchés et en repos. Les graines de cactus exigent pour germer de la chaleur et de l’humidité, c’est ainsi que pour les semis survivent il leur faut une période  pluvieuse et une température minimale de 22°C.

            Les facteurs biologiques ne semblent pas avoir affecté l’existence des Ferocactus, mais il n’en est pas de même de l’augmentation de la population dans le désert. Les insectes peuvent aussi les leur causer quelques dommage, mais on ne peut cependant oublier qu’ils sont les principaux agents de fécondation. E, effet, les fleurs de Ferocactus sont vraisemblablement autostériles, puisque les anthères et le stigmate n’arrivent pas à maturité en même temps.

            Les fourmis, les abeilles et tous les insectes se nourrissent de nectar et de pollen sont attirés par les cavités nectariennes des fleurs et par les aiguillons glandulaires des aréoles fertiles qui secrètent une matière sucrée).

Certains insectes endommagent vraiment quelques espèces de Ferocactus, comme par exemple le diaspis echinocacti (bauche)  qui attaque des plantes de genres divers mais qui dans le genre Ferocactus, ne s’en prend qu’au Ferocactus latispinus. S’il ne cause pas trop grand dommage dans la nature, il n’en est pas de même dans les serres où on les considère comme une véritable peste.

Les cochenilles qui parasitent les opuntias et les genres apparentés ne s’intéressent pas aux Ferocactus. La larve d’un lépidoptère, probablement l’Eremberga creabates (Dyar) perfore le tronc du Ferocactus fordii var.fordii, mais ne tue pas pour autant la plante et selon toute vraisemblance ne s’attaque pas aux autres espèces.

Mortensen (1930, p172) a déjà signalé que la larve d’un papillon nocturne, le Cactobrosis fernaldianis, s’attaque aux Ferocactus wislizenii de l’Arizona. J’ai aussi trouvé des gros coléoptères noirs dans des cavités de la partie souterraine du Ferocactus macrodiscus, mais je n’ai pas eu l’impression qu’ils se nourrissaient de sa chair. Les coléoptères foreurs à tête plate, acmaeodera quadrivattat et Acmaeodea lucarn mangent le pollen des Ferocactus, mais ne peuvent aussi très bien être des agents de pollinisation.

              Les puissantes armatures d’aiguillons des « tonneux du déser » servent de toute évidence à les mettres à l’abri de la voracité des herbivores, mais ne constituent qu’une protection très relative de leurs fleurs. L’écureuil terrestre, Citeluus leucrus, a été bien souvent aperçu en train de manger les fleurs du Ferocactus acanthodes.  Plus tard dans la saison, il décapsule soigneusement le desuus des fruits et consomme les graines qu’ils contiennent. D’autres petits rongeurs s’attaquent à leurs grosses racines au niveau du collet.

Pendant les périodes de grande sécheresse, les aiguillons ne suffisent cependant pas à éloigner  les animaux assoiffés. C’est ainsi que les lapins parviennent à décortiquer la base de la plante pour accéder à l’interieur et se nourrir de sa pulpe juteuse. Le Ferocactus acanthodes var. lecontei est parfois déraciné à coups de pattes par un mouflon du désert, l’Ovis canadensis nelsoni qui se nourrit également de sa pulpe gorgée d’eau. Mr Fritz Schwartz affirme avoir observé des daims, des cheveaux et des bourricots qui a coups de sabots débarrassaient de ses aiguillons une partie des Ferocactus histrix et qui enfouissaient prudemment leurs museaux jusqu'à sa pulpe charnue.

            Bien que la liste de ces ennemis semble déjà longue, il ne semble cependant pas qu’ils aient sérieusement compromis la propagation des Ferocactus mais il n'en est^pas de même des hommes qui s'installent de plus en plus en plein désert. De plus, certaines espèces ont été récoltées en si grande abondance qu'elles sont devenues extrêment rares dans certaines régions où elles abondaient jadis, au point qu'on a du promulger des lois qui interdisent sévèrement la récolte.

            Les Ferocactus sont fréquemment utilisés comme fourrage au Mexique où grâce à eux on parvient à élever des chèvres et même du bétail dabs des régions désertiques où on ne trouve que très peu pour les nourrir. Dès que la végétation annuelle se raréfie, les fermiers coupent les Ferocactus au collet, les débarrassent de leurs aiguillons et les donnent tout entiers comme fourrage. Un Ferocactus adulte qui a toujours au moins cinquante ans ne représente pour ces élevages de misère qu'une maigre ressource ce qui conduit à l'extermination progressive de certaines espèces. Le Ferocactus diguetti était jadis très commun sur les ïles Coronados près de Loreto en Basse Californie. Il est devenu introuvable depuis qu'on l'a utilisé comme fourrage.

             En 1937 j'ai pu observer un grand nombre d'énormes Ferocactus dans la plaine "Southern Magdalena" en Basse Californie mais en 1951 je n'en ai pas retrouvé un seul. Il en est exactement de même pour les exemplaires géants de Ferocactus covillei près de Guaymas ( Sonora).

              Les Ferocactus sont également utilisés pour la fabrication des "cactus candy" tant au Mexique qu'aux U.S.A. Des tranches de la pulpe sont mises à bouillir dans un sirop de sucre et ne servent plus en fin de compte que comme support des essences qu'on y ajoute pour leur donner un certain goût. Il conviendrait également qu'on interdise cette pratique.

              Les fruits de deux espèces au moins, Ferocactus pilosus et histrix sont consommés par certains Mexicains. 

**** Article du Dr. George E. Lindsay - Californie-U.S.A

 

(Zone de répartition du genre Ferocactus)

La Checkliste du genre Ferocactus